Microbiote et cerveau : un lien étroit.
Saviez-vous que le rôle du microbiote va au-delà de la simple digestion ? Qu’en réalité il est impliqué dans de multiples fonctions de l’organisme ? Qu’il participe aussi bien à la gestion du système immunitaire qu’à celle de nos émotions ? Eh bien oui, notre flore intestinale est plus que surprenante et son lien avec notre cerveau est maintenant établi. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on l’appelle notre deuxième cerveau.
Le microbiote : cet organe à part entière
Au niveau de nos intestins, toute l’activité responsable de cette transmission de message est possible sur grâce à notre microbiote. Celui-ci correspond à un ensemble de microorganismes (bactéries, virus, champignons,…) qui peuplent notre tube digestif. La plus grosse partie de ces derniers est située au niveau des intestins. Cette flore intestinale contient des bactéries dont certaines nous sont bénéfiques et d’autres moins. C’est l’équilibre entre ces différentes populations qui permet de nous maintenir en bonne santé. La composition de notre microbiote est propre à chacun d’entre nous, un peu comme les empreintes digitales. Par exemple, il existe des bactéries présentes chez les personnes en bonne santé mais qui sont absentes des microbiotes des personnes dépressives. De la même manière, une altération du microbiote peut avoir des conséquences sur le cerveau et notre moral.
Mais que se passe-t-il lors d’un déséquilibre de notre microbiote ?
Vous comprenez mieux le rôle central du microbiote intestinal sur notre état mental ? Des études ont montré que des déséquilibres de notre flore (dysbiose) avaient des répercussions sur notre équilibre émotionnel. Les causes d’une telle altération peuvent être une mauvaise alimentation, du stress, la prise d’antibiotiques, certaines pathologies, le tabac, l’alcool, l’obésité,… Ces facteurs sont responsables d’une modification de la population bactérienne de notre microbiote. Ainsi certains types de bactéries auront tendance à être majoritairement présents alors que d’autres seront amenés à disparaître. Ceci a pour conséquence d’impacter la production de métabolites. Le dialogue entre le microbiote et le cerveau est donc altéré, amenant à des perturbations de l’humeur comme le stress et l’anxiété.